Marche méditative : méditez en action !

Une partie intégrante du bouddhisme zen

La marche méditative kin-hin est une pratique qui fait partie intégrante de la tradition du bouddhisme zen sōtō. Cette pratique a été redynamisée au XXe siècle par le maître zen japonais Kodo Sawaki qui a insisté sur son importance dans le développement spirituel.

Le zen que nous a transmis Deshimaru, c’est ça. Deshimaru habitait à Paris et il a enseigné à Dalida, Arnaud Desjardins, Jodorowsky, Béjart, des gens comme ça, tout un milieu intellectuel. Aussi, à toute une jeunesse un peu hippie, qui n’étaient pas des moines ni des fils de moines. Il n’y avait pas de temple, on a bricolé un truc, on a fait zazen où on pouvait.Maître Kosen

Le kin-hin favorise la pleine conscience, la stabilité mentale et la présence dans l’instant. Elle renforce également la conscience corporelle et la relation entre le corps et l’esprit. Cette pratique est un complément puissant à la méditation assise dans la tradition zen sōtō. Vous pouvez la pratiquer seule pour développer la pleine conscience au quotidien.

La marche méditative

Il s’agit d’une manière de marcher très lente et délibérée, effectuée entre les périodes de méditation assise.

Les pratiquant·e·s se tiennent debout dans une posture méditative, les mains formant un mudra (posture des mains) particulier.
Le groupe commence la marche lentement et en synchronie. La respiration est profonde et en accord avec le rythme de la marche. Les pratiquant·e·s lèvent le pied en inspirant et avancent le pied en expirant lentement.
La distance entre chaque pratiquant·e est régulière, le rythme de la marche maintenu de manière constante et lente. Il ne s’agit pas d’atteindre un objectif ou de se déplacer rapidement, mais plutôt de rester concentré·e sur chaque pas.

En règle générale, on pratique kin-hin entre deux demi-sessions de posture en zazen. Mais le but n’est pas de se détendre les jambes et de changer de jambe lorsque l’on se rassoit ! Alors que kin-hin était tombé en désuétude au fil des années au Japon, Kodo Sawaki a redonné à cette marche méditative toute sa place. Il s’agit de retrouver la même concentration en mouvement que dans l’immobilité.